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~~Automne ~~ de Jean Kobs
Lorsque le vent du soir fait gémir les vieux arbres
Qui se penchent tremblants sur les sentiers déserts
Et quand le jet d’eau pleure en la vasque de marbre,
La nuit s’en vient vers moi pour me chanter des airs.
Elle a peur de rester dans le jardin d’automne
Ou de marcher dessus les feuilles du tilleul,
Et pour passer le temps pénible et monotone
Elle tâche de voir si je suis vraiment seul.
J’entends ses petits pas près des portes dallées
Et vois cligner ses yeux dans le fond du jardin ;
Son écharpe d’argent glisse par les allées :
Elle voudrait venir près de moi, c’est certain.
Alors, n’en pouvant plus, j’entr’ouvre la fenêtre :
Elle avance à pas lents en dessous du balcon,
Et je sens son soupir frileux qui me pénètre
Et sa main caressante à l’entour de mon front.
Car elle sait combien sa présence m’enchante :
Si je n’étais pas seul je ne la verrais pas,
Et n’entendrais jamais sa complainte touchante
Habile, au fond du cœur, à l’infiltrer tout bas.
Et nous restons ainsi, très longtemps, solitaires,
À nous dire à mi-voix notre songe secret ;
Mais qui pourrait jamais savoir le rythme austère
Du monde, que la Nuit ne livre qu’à regret.
Jean Kobs
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Commentaires
Bonjour Marielle maintenant c'est plutôt les nuits d' hiver,
je dois sortir mais vraiment a reculons ,il fait froid;
je suis habituée au temps du sud.
bisous monik
Bonjour Marielle un beau poème des nuits d'automne plus longues.
bon lundi bisous monik
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Lundi 28 Novembre 2016 à 19:44
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Chère Marielle,
Merci pour ce cadeau en poésie!
Je t'embrasse bien fort,
Mireille du Sablon
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Lundi 28 Novembre 2016 à 13:44
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Un automne poétique...
Je t'embrasse bien fort ma chère Marielle
Bon début de semaine
Béa kimcat
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Lundi 28 Novembre 2016 à 13:43
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"Tu savais que mon cœur aurait soif de beauté
Et semas sur mes pas tes splendeurs naturelles ;
Aussi bien chaque fois, en me penchant sur elles,
N’ai-je point entendu l’infini chuchoter.
Je vous vis sur les eaux, étoiles, clignoter ;
Ô roses du jardin, comme vous étiez belles ;
Sur ces rives j’avais, ô mouettes, vos ailes ;
Vagues, parfums, sur vous ma peine a su flotter !
Mais de tous les pays, un seul sans fin m’enivre ;
Ont-ils saisi le chant de la douceur de vivre
Ceux qui n’ont pas connu les lacs italiens !
À cette heure où je vois tomber le crépuscule
Je me sens attaché par de puissants liens
Aux seuls ciels où ton nom comme une étoile brûle."un curé à l'âme très sensible
j'ai aimé le lire
bon dimanche ma gentille Marielle
gros bisous
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Lundi 28 Novembre 2016 à 11:07
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Les nuits de novembre
Gardent des couleurs de cendres
Comme cette poésie tendre
Douce journée
Je t'embrasse
A toi...de moi
VL/Claude-
Lundi 28 Novembre 2016 à 11:06
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Bonjour Marielle ! Merci pour ces jolies lignes !
Prend bien soin de toi !
Bisous !
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Lundi 28 Novembre 2016 à 11:04
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Bonjour Marielle... L'automne, ses nuits plus longues, que voilà bien dit... merci à toi, douce journée, bises
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Lundi 28 Novembre 2016 à 11:03
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Merci à toi, Marielle, de nous offrir cette poésie si douce de Jean Kobs.
Lorsque la nuit étendra son "voile", jour après jour, me reviendront ces vers si poétiques, si harmonieux, si enveloppants....
Je t'embrasse et te souhaite une bonne fin de journée.